Réflexions métaphysiques - Hypothèse des univers mathématiques

Au commencement était le Néant. Mais ce Néant possède une structure, qui est étudiée par la Mathématique. En effet, les vérités mathématiques sont universelles. Elles sont valables dans notre univers, mais aussi dans tout autre univers, et resteraient valables même s'il n'y avait pas d'univers.

Cette structure comprend des modèles mathématiques infinis que l'on peut définir comme limites de suites infinies convergentes de modèles finis qui en réalisent des approximations successives de plus en plus précises, de la même façon qu'on peut définir les nombres réels comme limites de suites convergentes de rationnels.

On peut considérer que virtuellement tout modèle mathématique engendre un univers, mais cet univers n'a d'existence réelle que s'il contient de l'esprit qui le perçoit. Selon le principe métaphysique fondamental, tout modèle mathématique infini engendre de l'esprit, qui perçoit ce modèle comme une réalité extérieure constituant l'univers physique dans lequel cet esprit vit.

Cette idée a été pressentie par l'écrivain de science-fiction polonais Stanislas Lem dans la nouvelle intitulée "Profsor A. Donda" ("Le professeur A. Donda").

L'existence d'une infinité de modèles mathématiques entraine donc l'existence d'une infinité d'univers. Chacun de ces univers, dont bien sûr le nòtre, serait donc la matérialisation d'un modèle mathématique, ou plutòt ce que nous percevons comme une matérialisation, car en fait tout ne serait que relations entre êtres mathématiques.

Nous allons maintenant examiner les conséquences de cette hypothèse des univers mathématiques en tentant de répondre à quelques interrogations métaphysiques à la lumière de cette hypothèse.

Cette hypothèse des univers mathématiques apporte un éclairage nouveau sur le non-déterminisme de la physique quantique lors de la collapse de la fonction d'onde et sur l'hypothèse des mondes multiples.