Café philo du samedi 28 octobre 2000 à Bruxelles Thèmes proposés : Gilbert : Faut-il espérer l'impossible ? Stéphane : Le sens de la vie, est-ce une question philosophique ou un symptome de dépression ? Marie : Epictète : Ne demande pas que les choses que tu désires arrivent mais désire-les telles qu'elles arrivent et tu seras heureux. Jean-Marie : Quel est le rapport de la connaissance avec la philosophie ? Jacques : Où se situe la limite entre l'intérieur et l'extérieur de la personnalité ? Véra : Il n'y a pas d'amour heureux. Faut-il être économe de ses sentiments et de ses émerveillements et s'imposer des limites ? Georges G. : Faut-il demander asile philosophique si nous sommes étrangers à nous-mêmes ? Raymond : Regarder ailleurs c'est aussi être complice du crime. Thème choisi : Le sens de la vie, est-ce une question philosophique ou un symptome de dépression ? Résumé des interventions : Stéphane : Ca arrive quand on a atteint un but. On n'a plus de but, on se demande qu'est-ce que je vais faire après. Pourquoi l'homme se pose cette question ? Si on ne trouve pas de but c'est la dépression. La philosophie et la religion sont des façons de répondre. Marie : La vie est mouvement, il faut bouger. Lê : Face au dépressif, le fait de dire "Il faut bouger" va-t-il le faire bouger ? Marie : Il y a mille façons, des choses passionnantes à faire. Raymond : Quand on est au sommet, on doit commencer à penser à la prochaine escalade, prévoir le plus possible, résoudre l'imprévisible. Stéphane : Ce n'est pas tellement le sens de la vie mais le but à atteindre qui entraine l'action. Sans but pas d'action, on tombe dans la dépression. Le dépressif manque de neurotransmetteurs. L'activité crée des neurotransmetteurs. Marie : Le chemin. C'est l'inverse. Se rendre vulnérable. Accueillir ce qui est. On ne peut être heureux si on a un but matériel fugace. Il faut un but spirituel. Quelque chose au=dessus de nous. Lê : Prévision; mécanisme biologique, matériel; but spirituel, immatériel. La dépression n'est pas une impasse. Véra : La recherche philosophique d'un sens de la vie n'est pas la dépression. Stéphane : Il faut distinguer les buts matériels qu'on peut réaliser, par exemple avoir un million, et les buts spirituels qu'on ne peut pas réaliser, par exemple je veux le pouvoir de l'argent. On n'en a jamais assez. Antonio : Il y a les voulus et ceux qui veulent. Jacques : Je retourne la question de Stéphane : Vivre sans savoir pourquoi et sans se poser la question du sens de la vie, est-ce une attitude philosophique ou un symptome d'absurdité ? Anne : Si on ne réussit pas, on n'a pas l'occasion de se poser la question car on est occupé. On pose la question au Japon. On dit que c'est une question qu'il ne faut pas poser car la seule réponse logique c'est que ça n'a pas de sens. Mais il y a une étrange résistance par rapport à cette réponse. Ce n'est pas monter vers un sommet, c'est descendre et on ne sait pas jusqu'où ça va descendre. Stéphane : Ce n'est pas notre culture. La meilleure chose à faire c'est de s'endormir et ne pas y penser. Foty : Je voudrais qu'on s'arrête un peu plus sur la question de Jacques et faire la différence entre le sens de la vie et le sens de sa vie. Le fait de se poser la question est lié à un manque de libido. Françoise : Si je n'ai pas d'objectif imposé, je dois chercher au fond de mon être qui je suis. Lê : Deviens ce que tu es est difficile, deviens ce que tu n'es pas est plus facile ? Se poser la question du sens de la vie ne serait-il pas un luxe ? Véra : La jouissance, il y a tant de belless choses à voir. Marie : Il n'y a pas de bonheur sans souffrance. Georges G. : La vague est mouvement. Quel est le sens de ce mouvement ? De l'océan vers la plage. Est-ce que quand je travaille je gagne la vie ? ou la survie, l'existence ? Antonio : Se demander si la vie a un sens, dans l'absolu ce serait le même pour tout le monde. Ce serait encore plus absurde. L'idée de liberté est niée. On serait déterminé dans ce sens, idées d'absurdité. Ils avaient mis des statues sur les abimes. L'absurdité donne des réponses créatives. Ceux qui courent après des valeurs n'ont pas la force de les créer. Gilbert : Le but est dee transmettre la vie. Une solution est de se fixer des routes inaccessibles. Quand je crée mes pages web c'est compliqué pour que ça s'affiche de la même façon sous Internet Explorer et Netscape. Bill Gates a le mérite d'avoir créé une norme. C'est pareil avec la religion. S'il y a plusieurs religions dans un pays ça foire. Jacques : J'ai l'impression que pour certains le fait de se poser la question du sens de la vie sous entend qu'elle n'en a pas ce qui est lié à la dépression. Mais il me semble que cette question sous-entend qu'elle peut en avoir un, ce qui s'oppose à la dépression. Stéphane : Il ne faut pas se laisser piéger par les mots. Il y a le sens de ma vie et le sens de la vie. Le sens de ma vie est un problème affectif en fin d'action, plus de but, état de mal être, chercher un autre but. Le sens de la vie est un problème cognitif. Il y a deux solutions : je trouve une explication dans la religion, ou j'admets que mes capacités sont limitées. Par exemple en mathématiques, le concept formel d'infini, en réalité c'est 10 puissance 399 qui est différent de l'infini. Anne : Le sens éco. spéciale non seulement permettre échanger autour du bien commun de la vérité, chercher la langue commune, tout le monde gagne mai