Café philo du dimanche 17 novembre 2002 au Bastille à Paris
Sujet : L'homme est-il responsable de son inconscient ?
Animé par Bruno
Extraits du débat
- Si l'inconscient représent la vie il faut le laisser parler.
- Pascal : Je mets en doute l'existence de l'inconscient.
Etre responsable peut vouloir dire avoir des comptes à rendre ou être la cause de.
Ce qui me surprend c'est quand on parle de degrès de conscience.
Quand on fait une recherche concernant qui on est pour agir ensuite on se fourvoie.
Un problème qui nous dépasse c'est un problème que nous inventons, c'est un égarement.
- Jean : L'inconscient peut être interpemllé par le conscient quand il veut.
- Bruno : Jacques D. a dit que l'homme seul est responsable, je pense que l'homme seul se conduit de façon aussi irresponsable.
- Emma : J'ai été agressée, mon agresseur a dit qu'il n'était pas responsable, que c'est sa mère qui l'a mal élevé.
On a besoin d'une transcendance pour juger de ce qui est bien ou mal.
- Farid : Il y a l'inconscient collectif de Jung et l'inconscient personnel de Freud.
- Georges : La religion ne connait pas l'inconscient.
- Dimitri : L'homme est en relation directe avec son conscient et son inconscient.
- Jacques D. : L'homme est totalement responsable de ce qu'il fait.
- On peut négocier avec son inconscient pour déjouer ses manipulations.
(...)
- Jacques B. : Pourquoi l'homme serait-il seul à devoir rendre des comptes ? Si un animal domestique cause des dégâts,
si on ne le punit pas, il en causera de plus en plus. Au Moyen-Age on jugeaint les animaux
qui commettaient des crimes, c'était une façon de les respecter. Maintenant on les traite comme des objets.
La religion permet d'établir la morale d'une société mais est-ce que ça correspond à un bien absolu ?
Les pervers connaissent la loi mais la transgressent. Ca pose la question de la légitimité de la loi.
Les nazis à Nurenberg disaient qu'ils ne faisaient qu'obéir aux ordres.
La loi est u nensemble de règles imposées par l'Etat qui est, selon les anarchistes, un groupe armé
qui revendique le monopole de la violence. Mais cette revendication est-elle légitime si
cet état n'assure pas la justice sociale ?
- Bruno : Qui produit la loi ?
- Il y a un paradoxe de l'apprentissage. Le pédagogue a un projet. Ca se fait par imprégnation.
Le mal absolu c'est quand la raison se met au service de l'inconscient, le nazisme.
Le bien supérieur c'est l'art, quand la raison domine la créativité.
- Bruno : Il faut faire la différence entre maîtrise et contrôle.
Il y a 2 écoles pédagogiques : imprégner l'élève ou éveiller ce qu'il a de façon innée.
- La deuxième est dangereuse, elle est élitiste.
- Jean : L'inconscient n'oublie rien. C'est comme une cocotte minute, quand il y a surpression il faut que ça sorte.
- Jacques : Il y a une tyrannie de l'opinion. On se fait avoir par la chosification, la télé, la pub, les journeaux, la politique.
Pour Nietzsche il faut avoir un bon rapport avec son inconscient.