Café philo du lundi 13 aout 2001 aux Bateleurs à Paris
Sujet : La rationnalité
Animé par Patrick
Résumé du débat
(...)
- Claude : Le bien et le mal c'est le rationnel et l'irrationnel.
Faire la guerre c'est déformer l'opinion d'autrui quand elle est différente de la sienne.
- Emma : Le mouvement actuel refuse la souffrance.
Si on était rationnel on vivrait à deux certaines époques de notre vie.
La douleur, l'argent.
- Patrick : La rationnalité nécessite de faire un effort.
Il faut voir les différences et les similitudes matérielles au niveau perceptuel pour construire le niveau conceptuel.
Initier et maintenir un état de pleine conscience.
Le marxisme c'est une irrationnalité.
Au niveau existentiel, agir en accord avec la pensée rationnelle.
Est-ce que la drogue apporte quelque chose ?
Un but rationnel n'est pas un caprice.
Il n'est pas rationnel de croire à une cause sans effet (par exemple les détournements de
fonds des hommes politiques).
- Emma : Parfois on est attiré par une autre personne que son conjoint.
- Patrick : Si on cède, c'est de la faiblesse.
Il ne faut pas dire qu'on doit devenir riche pour s'améliorer, mais d'abord
avoir la disposition à avoir la richesse, puis on devient riche.
- Emma : Et la liberté ?
- Patrick : C'est la dépendance.
Le désir, les émotions ne sont pas un outil de cognition.
Il faut toujours chercher les motifs de mes actions.
- Claude : On doit prendre conscience de ses émotions pour donner un sens rationnel à sa vie.
- Patrick : Raison d'abord, émotion ensuite.
Le feeling de l'homme rationnel s'oppose au caprice.
L'émotion, le désir, une fois valué rationnellement, est rationnel.
- Alain : Il y a des limites dans ce qu'on peut exercer comme rationnalité dans sa vie.
Il faut reconnaitre son désir rationnel ou irrationnel.
- Patrick : On ne peut pas évaluer les faits de la nature.
On doit évaluer les faits de l'homme.
- Jacques B. : Si on a un but rationnel, si on remonte la chaine des motivations, n'arrive-t-on pas à un but premier
qui est choisi arbitrairement, qui n'est pas rationnel, une sorte de caprice ?
- Patrick : Oui, c'est le fait de vivre.
- Jacques B. : Et s'il nous reste du temps libre quand on a satisfait ses besoins vitaux ?
- Patrick : Ce qui n'est pas nécessaire à la vie est destructeur.
- Jacques B. : Et si c'est neutre, si ça ne va ni dans le sens de la vie, ni à l'encontre d'elle ?
- Patrick : Alors c'est futile.
Mais le plaisir est nécessaire à la vie.
- Emma : Que pensez-vous de la couture ?
- Patrick : C'est un loisir rationnel.
- Jacques B. : Si on doit choisir entre plusieurs loisirs rationnels (par exemple apprendre à jouer d'un instrument de musique, lire...)
n'y a-t-il pas un choix arbitraire et irrationnel ?
- Patrick : Il y a une part de subjectivité.
- Enza : Est-ce que le philosophe peut avoir un parti pris ?
- Patrick : Je n'ai pas de parti.
Le parti libertarien américain correspond à ce que je dis.
- Enza : Il y a plusieurs réalités.
- Patrick : Il n'y a qu'une réalité, certains la perçoivent, d'autres ne
la perçoivent pas.
Les absolus moralistes veulent imposer un standard moraliste (les religions).
Prochain sujet : La peur de vieillir.