Café philo du lundi 10 septembre 2001 aux Bateleurs à Paris
Sujet présenté par Patrick R. : La rationalité doit-elle être un absolu ?
Animé par Patrick R.
Participants : Robert, Farid, Jacques B., Claude.

Présentation de Patrick R.

Le fait que la rationalité doit être un absolu a été contesté par différents philosophes. Selon Pascal, "Le coeur a ses raisons que la raison ignore.". A-t-il vraiment raison ? Pour Larochefoucault, nos vertus sont des vices déguisés.

La rationalité doit être un absolu parce que la conscience a un rôle vital, la raison, la conscience sont des outils de survie, car seule la rationalité rendra possible toutes nos valeurs humaines, la raison est la seule source de connaissance.

Il y a une différence entre l'animal que n'a pas besoin de raison et l'homme qui a besoin de raison. Si la rationalité est un absolu, l'irrationalité est le vice primaire. On ne peut pas régresser au niveau de l'animal. L'homme a la raison et l'irrationalité. En étantt irrationel on n'est ni humain ni animal. La guerre est irrationelle mais n'est pas animale. On ne peut pas localiser une évasion, elle se généralise. "Pas vu pas pris" ça ne marche pas. On est obligé de s'aveugler sur d'autres faits. Si on fuit la réalité on ne peut pas déterminer ce qui est vrai ou faux, on ne peut rien savoir. Tout contenu est réduit à capricieux arbitraire. Une concession à l'irrationel invalide sa conscience. Doit-on céder aux raisons du coeur ? Selon le Marquis Wilfredo de Pareto, précurseur du fascisme, 80% de toute population n'est pas tout à fait rationnel.

Il faut appliquer sa philosophie dans l'action. Est-ce qu'on peut chercher ses valeurs abstraites par un acte de caprice ? Est-ce qu'on peut avancer dans la vie poussé par une pulsion non identifiée ? Est-ce qu'on peut chercher les moyens sans réfléchir ? La logique ne change pas avec le temps. Est-ce qu'on peut chercher un effet sans cause ? une cause sans savoir les conséquences ? Est-ce que Dieu ou la société peuvent faire des miracles ? La seule alternative est l'émotionalisme.

Résumé du débat