Café philo du dimanche 2 septembre 2001 au Bastille à Paris
Sujet : Le philosophe s'engage-t-il ?
Animé par Christian
Résumé du débat
(...)
- Pascal : Le rapport humain est ce qu'il est.
Lutter contre le mal ne peut donner que le mieux qui est l'ennemi du bien.
L'engagement n'est pas la coopération. Les gens doivent coopérer, non s'engager.
- Eve : Les enfants lisent les livres que le professeur leur impose. C'est la négation de la réflexion.
Pourquoi se poser des questions quand on est dans la tiédeur de la culture de consommation ?
- Bruno : La culture de l'exclusion du maillon faible est dangereuse.
- Farid : Les émissions culturelles sont trop tardives.
Le snobisme n'est pas nouveau : le bourgeois gentilhomme.
- Enza : Le philosophe cherche les limites de sa compréhension du monde.
Les médias nous mettent en tenaille entre des demandes contradictoires :
- construisez / consommez
- lisez / ne lisez pas
- violence / non violence
- religieux pour / contre l'avortement
Ces paradoxes font que les gens ne bougent pas.
- Marielle : Tout homme a un libre arbitre qui peut être bien ou mal utilisé.
Le bouddhisme a aidé le Japon a sortir des guerres tribales.
Le mot "scandale" vient d'une pierre sur laquelle on jetait une pièce de monnaie pour savoir d'après le bruit si elle est vraie ou fausse.
- Serge : Il faudrait faire une pierre à humain, on jetterait les humains dessus et si ça ne fait pas le bon bruit on les éliminerait.
- Mustafa : Le philosophe ne doit pas s'engager.
Le philosophe donne la cohérence à la pensée.
Je suis disciple d'Epictète pourqui le détachement permet d'échapper à l'esclavage.
- Bruno : Les stoïciens s'engagent.
- Christian : (...)
La pratique de soi permet de gérer la petite folie.
- Bruno : Je propose que la prochaine fois nous discutions de la différence entre idéal et idéalisme.
- Christian : Je propose un débat sur l'acte de philosopher, la transformation, travail sur soi, quelle transformation sur soi, sur les autres.
- Claudine : Un acte est précis, la philosophie est complexe.
- Christian : La philosophie se nourrit de la connaissance.
L'objet de la connaissance est l'inconnu. La philosophie c'est vivre l'inconnu. Qu'est-ce qu'on fait quand on pose l'acte de philosopher ?
Dominique Lecourt, Piètres penseurs.