Café philo du dimanche 23 mars 2003 au Bastille à Paris
Thème proposé par Gérard : Plus de philosophie pour moins d'agressivité
Animé par Jacques Diament
- Pascal : La parole doit avoir pour vocation d'énoncer des faits, non des idées.
Si on échange des idées, on ne parle pas de faits.
On se bagarre sur les idées.
Ce ne sont pas les choses qui posent problème, ce sont les idées qu'on s'en fait.
Est-ce que la philosophie est une connaissance de l'homme et du rapport humain?
Si oui il est possible que par la philosophie l'agressivité puisse diminuer.
Il y a une différence entre vrai-faux et acceptable-inacceptable.
- Claudine : Dans les cafés philo n'agressivité n'est pas contre les idées.
- On peut attaquer les idées sans attaquer l'individu.
- Jacques D. : "Ceux qui savent ne parlent pas, ceux qui parlent ne savent pas"
- Dimitri : L'acceptation du désordre peut conduire au détachement par rapport au désir
d'avoir de l'ordre.
- Monique : La métacommunication désarme l'agressivité.
- Jacques B. : En politique les faits ce n'est pas "tel système est meilleur" mais
"tel système convient mieux à telle personne". Il y a un dilemme entre ordre et liberté.
Dans les cafés philo l'agressivité est souvent contre les idées. La personne se sent visée
car quelqu'un qui pense mal manque d'intelligence. Pourquoi on veut convaincre les autres ?
L'ego est peut-être dans la matière et non dans l'esprit. Alors en convainquant les autres on
étend son ego.
- Bernard : Selon Nietzsche l'agressivité est un caractère de la vie.
Mais la philosophie abominable de Nietzsche affirme trop la vie, le dépassement de l'homme qui peut agresser l'autre,
le superman ontogénétique et non phylogénétique.
- L'agressivité est un moteur de l'histoire.
- Jacques D. : Platon contre Aristote, art de vie et sagesse devient conception...
monde des idées ou expliquer les choses telles qu'elles sont et non telles qu'on aimerait qu'elles soient.
- Gérard : Qu'est-ce que bien penser ?
Qui pense en nous ?
Pascal est dans le comment. Je suis dans le pourquoi on pense.
- Quand on veut il faut pouvoir dire, quand on dit il faut faire.
- Serge : Quand je lance une idée elle ne m'appartient plus.