Café philo du samedi 6 mai 2000 à
Bruxelles
Quel est le moteur de la vie ?
Jacques : Certains vivent
sans se poser de questions. Cette vie a-t-elle un sens ?
S'ils vivent, c'est
que leur vie a un moteur mais il est extérieur à eux dans le
sens où ils n'en
sont pas conscients. C'est une sorte d'aliénation.
Gilles : le qui pose
la question du qui et du quoi.
Anne : moteur moteur ou moteur immobile
?
En musique le silence est un moteur.
Bruno : pour répondre à
Jacques, certaines personnes se posent beaucoup
de questions. Leur vie
a-t-elle un sens ?
Jacques : Il y a 2 absurdités opposées :
- vivre
sans se poser de questions une vie sans but
- passer tout son temps à
chercher le but de sa vie de sorte
qu'il n'en reste plus pour le
réaliser.
Le juste milieu consiste à passer un temps limité
à chercher le
but de sa vie pour qu'il en reste assez pour
agir pour réaliser ce
but.
Marie : on ne le trouve pas en cherchant, il se dévoile.
Le moeur
est la recherche de cette conscience.
Raymond : Le moteur de la vie est
la reproduction de l'espèce.
Stéphane : Moteur suppose une vue
mécaniste.
Quel est le moteur de la fourmilière ?
C'est un problème
complexe qu'on peut simuler.
Gilles : Le moteur de la vie c'est la vie
qui fait poser cette question.
C'est comme la carotte devant
l'âne.
Françoise : Le manque, le désir, le plaisir, l'inachevé, comme
l'espace
entre le doigt de Dieu et celui de l'homme.
Antonio : Chacun
décide ce qu'il veut faire de sa vie.
Au début l'amour est un but en soi.
Plus tard on pense à travailler
et une femme peut apporter une aide. L'amour
devient un moyen.
Les valeurs peuvent se renouveler au cours d'une vie.
Le
sens de la vie est ce qui permet de la sauvegarder.
Certains disent : "Je ne
vie que pour cela.".
Ce n'est pas ses valeurs qui conditionne sa vie, c'est
le
besoin de se maintenir en vie qui le conditionne à prendre ça
comme
valeurs, il met la charrue avant les boeufs. Le besoin
biologique de vivre
l'envoie à la philanthropie.
Gilles : qualité et valeur de la
vie.
Antonoi : Plus on était lucide, plus on était sage. Chez
Héraclite,
la sagesse était une ouverture. Dans ce qu'on entend au café
philo,
c'est une fermeture.
Gilles : 30 millions de PC ont été piégés
par ILOVEYOU.
Marie : On est bombardés tout le temps et il faut en
prendre conscience.
Françoise V. : le moteur c'est vivre, bouger, aller
de l'avant.
Vivre pour accompagner ses enfants même s'ils volent de leurs
propres ailes.
Stéphane : Qu'est-ce qui pousse un animal à vivre ?
L'instinct de survie.
Une espèce sans instinct de survie disparait au cours
de l'évolution.
L'individu peut se sacrifier pour la survie de
l'espèce.
Lê : Pourquoi l'instinct de survie ?
Stéphane : C'est
comme demander pourquoi la gravitation.
Pourquoi est une question
idiote.
Raymond : ce qui nous pousse à vivre est le même phénomène que ce
qui pousse un virus à vivre.
On peut agir sur son destin.
Bruno :
On peut vivre de manière mécanique. Ce qui nous conduit est extérieur à
nous.
On est consommateur passif. On ne se pose pas la question de
qui
nous tend des bananes.
Le biologique crée la pensée. Le tout est plus que la
somme des
parties en raison de l'information circulant.
Dans le désir il y
a une pensée, le corps est intelligent.
La conscience est la nature
consciente, réceptacle d'un processus
naturel.
Le moteur de la vie est
paradoxal. La vie est du mouvement
qui n'existe que relativement à
l'immobilité.
(pause)
Le moteur immobile est Dieu pour
Aristote.
Jacques : Résumé du café philo
du 26 avril au Bar des Oiseaux à Nice
Gilles : le moteur de la vie
est la vie. Je ne peux trouver de présupposé avant.
Cette question développe
sa propre question.
L'important est-il la durée ou la qualité de la vie
?
Le virus est une volonté de vie qui ne sait pas que s'il
défend sa vie
il tue sa vie.
On a trouvé dans le centre du SIDA une défense
immunitaire
contre le cancer.
Il ne faut pas que nos outils nous
dirigent.
Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?
On vient de
découvrir que l'univers est plat.
Le problème le plus difficile est de dire
les choses simplement.
Si c'est simple on partage tous que cette simplicité
est d'une complexité incroyable.
Peggy : Le débat est très
occidental.
Si on pose cette question c'est qu'il y a frustration, mal
être.
Françoise : Le cancer est une somatisation du psychologique. Il est
immortel.
L'inconnu et l'effroi.
Qu'est-ce que le courage de vivre ?
Au
début de la vie dans l'eau les espèces qui ont pu survivre sont celles qui ont
eu
le courage de vivre à peau nue sans carapace.
Anne : Il y a
plusieurs moteurs de la vie.
Les êtres vivants ont une structure fractale,
une géométrie
à nombre non entier de dimensions.
Foty : Tout le désir
est fait pour prendre plaisir à la vie.
Plus on a de plaisir à la vie, plus
le temps paraît court.
Gilbert : Comparaison entre la vie et le cancer :
La vie et le cancer se développent sur un porteur vivant en
le dévorant à
petit feu.
La vie est organisée, le cancer est anarchique.
Le cancer
est-il une forme de vie faite pour s'en sortir avec
les polluants
?
Bruno : poser la question du moteur de la vie c'est dire que la vie
n'est pas auto-suffisante.
La vie n'est pas condamnée à répéter éternellement
la même chose.
La vie se dépasse par la question qu'elle pose sur
elle-même.
Le désir n'est pas convainquant.
Le désir est derrière
soi.
Devant soi c'est l'innomable.
Le mille-pattes ne se pose pas la
question de comment avancer.
Quand il se pose la question il a un
problème.
s'il n'y avait pas eu ce problème, l'homme ne serait pas
apparu.
Georges G. : La vie est plus vaste que notre vie.
Quel est le
moteur de l'énergie ? C'est l'énergie elle-même.
Avant la forme il y a
l'idée.
L'idée est l'énergie que je manifeste qui prend
forme.