Café philo du vendredi 29 juin 2001 au Relais Jussieu à Paris
La liberté est-elle pour nous la valeur première ?
Votes et sujets proposés
- 3 Qu'est-ce que le libre arbitre ?
- 1 Est-on responsable des autres ?
- 6, 4 Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, est-ce vrai ?
- 4 Quelle vision a-t-on d'autrui ?
- 4 La colère est-elle nécessaire ?
- 1 Parce que nous laissons faire Vénus, nous avons Mars.
- 5 Les limites de la personne
- 2 Qu'est-ce que faire confiance ?
- 6, 7 Sujet choisi : La liberté est-elle pour nous la valeur première ?
Présentation
Il y a 3 niveaux :
- la liberté dans l'absolu, par rapport à l'être suprême;
- sur le plan personnel, la volonté;
- dans la société.
Extraits résumés du débat
- Farid : La liberté est loin d'être suffisante.
Liberté, égalité, fraternité et 2 ou 3 autres valeurs sont importantes.
- Raymond : L'homme a 2 formes de liberté : d'agir et de penser.
La liberté d'agir est au départ entière.
Pour pouvoir vivre en société il faut avoir une protection.
La société diminue sa liberté de nature par la règle établie.
La liberté de penser reste entière.
- Robert : Ni l'esclave ni le tyran ne connaissent la liberté.
- L'animateur : D'où vient la liberté de penser ?
On m'a appris à parler, à me tenir à table, être propre,
on m'a montré ce qui est bien et ce qui n'est pas bien.
Quand on agit on a une influence sur la société.
- Raymond : Je n'ai pas de définition de la liberté mais je sais ce qu'est la non liberté.
- Nous nous croyons libres parce que nous ne connaissons pas les causes de
nos actes.
- Marie-Paule : La liberté c'est avoir le choix entre plusieurs possibilités.
Selon la phénoménologie, c'est un constituant fondamental du pour-soi qui est
une des clés de la conscience qui permet la connaissance de l'extérieur.
Ca rejoint l'authenticité selon Heidegger.
Dieu a donné le libre arbitre à l'homme car sinon il n'aurait aucun mérite à faire le bien.
- L'animateur : Quelqu'un qui a gagné beaucoup d'argent peut le garder pour lui,
ou le donner à quelqu'un qui peut en faire mauvais usage.
- Amir : Le tyran n'est pas libre. Selon Rousseau, la liberté ce n'est
pas faire ce qu'on veut.
Ne pas être soumis à la volonté d'autrui et ne pas soumettre les autres à sa volonté.
Selon Chomsky, la liberté est un moyen, le but est la réalisation de la créativité de
l'individu. Il était favorable au socialisme libertaire, l'anarcho-syndicalisme.
- L'animateur : Les créatifs sont minoritaires.
- Raymond : Quand je me sens libre ? En ce moment, je peux m'exprimer.
Etre libre, c'est accepter notre situation, pouvoir s'adapter.
- Celui qui ne demande pas grand chose se sentira plus libre.
- Pierre : On n'est pas libre si tout le monde peut faire ce qui lui plait.
On n'est pas libre dans la société capitaliste car elle engendre un rapport de force.
Il faut controler ses passions.
Le communisme était proôné par Platon.
- Ah non, Platon était un facho !
- Jésus était un rouge.
- Jacques : Ce qu'a dit Marie-Paule m'a paru intéressant mais assez mystérieux.
Pour moi la liberté est en un sens l'inverse de la conscience car elle permet à l'extérieur de connaitre l'intérieur.
- Marie-Paule : La phénoménologie ne considère que l'extérieur.
Elle distingue le passé, le présent et l'avenir, désirs non formulés.
- Yves : Il faut choisir le bon système.
- Raymond : La démocratie pure ne peut exister que dans des petits groupes.