Café philo du mercredi 27 juin 2001 au Malevitch à Paris
La liberté est-elle un but en soi ?
Résumé du débat
- Le but, c'est plutôt la libération.
- La conquête non pas de la liberté mais des libertés.
- Il faut être conscient des déterminismes qui pèsent dessus.
Si on n'est pas libre, on ne peut pas réaliser ses objectifs.
La liberté est un objectif intermédiaire pour réaliser ses objectifs.
- Evelyne : La liberté c'est ne pas faire ce qu'on a envie de faire.
Si on n'a pas de limite on n'est pas libre.
- Marie-Noëlle : Etre libre c'est choisir sa contrainte.
- La liberté, je l'entends dans le sens de liberté personnelle.
- Evelyne : La liberté c'est aussi pouvoir exprimer ses différences : la Gay Pride.
- Dominique : Le débat est circonscrit à la liberté personnelle.
La liberté est liée au collectif : quand on est nombreux la liberté diminue.
La prise de pouvoir est dans la nature.
La liberté est déja grignotée. C'est un bien mal partagé.
On ne peut plus communiquer car les hommes sont remplacés par des machines.
- Gérard : La liberté par rapport au déterminisme externe : il faut mener un combat pour ne pas se retrouver robotisé.
Par rapport au détermininsme interne : Spinoza pourfendait le libre arbitre.
Les hommes sons soumis à leurs affects, causes dont la raison échappe à l'entendement humain.
Pour se libérer de ses affects il faut s'en former une idée claire et distincte.
- Les enfents battus deviennent des parents brutaux.
C'est une détermination héritée de l'enfance.
- Serge : Il y a une classe des objectifs. Objectifs économiques : y a-t-il
une croissance de la liberté ? Peut-il y avoir une histoire de la liberté ?
Une classification des libertés ? Y a-t-il un rapport avec la conscience ?
J'y vois aussi un rapport avec les notions d'intérieur et d'extérieur.
- Si on aime, il n'est pas nécessaire d'assujettir.
- Christophe : Le problème de la liberté est un problème de lucidité.
L'amour en fait n'est pas une contrainte même si c'est une aliénation.
- Marie-Noëlle : Faute d'aimer l'autre on aime le monde entier.
- Notre société met tout en oeuvre pour réaliser les projets scientifiques.
- Evelyne : On est reconnu par l'autre comme unique.
- L'autre est nécessaire pour communiquer avec le monde.
- Pour apporfondir ce que disait Serge, je dirai que la liberté et la conscience sont l'inverse l'une de l'autre, toutes deux résulte d'une division du monde
entre un intérieur et un extérieur, la liberté est un transfert d'information de l'intérieur, l'esprit, vers l'extérieur, la matière.
La conscience est un transfert d'informatio nde l'extérieur vers l'intérieur.
Mais je ne pense pas qu'il y ait un intérieur et un extérieur bien délimités mais plutôt une imbrication.
Quelque chose qui apparait comme intérieur à un certain niveau de précision apparaitra comme extérieur à un niveau plus précis.
Certaines zones du cerveau où apparaissent nos affects peuvent être vues comme extérieures, un ordinateur biologique à notre disposition, alors
que d'autres peuvent être plus "intérieures".
Le déterminisme intérieur apparait alors comme extérieur.
L'esprit résulte peut-être d'une imbrication infinie.
- Dominique : Il y a un slogan, cultivez vos différences, l'amour, comme si c'est une nouvelle mode.
Il faudrait moins en parler et plus agir.
- L'interaction et la détermination interne et externe c'est la poule et l'oeuf.
Pour qu'il y ait un maximum de liberté il faut que la société contienne des gens libres dégagés de leurs passions.
Christophe Lasch, "La Culture du Narcissisme". Le zapping amoureux.
Des gens ne peuvent pas se libérer de leus affects.
On est soumis à des comportements prédéterminés.
La technique est devenue omnipotente.
Elle est au service des capitaux.
- Serge : La liberté peut-elle se diviser ?
Est-ce une quête ?
(...)
Est-ce qu'il faut vider l'homme de ses affects ?
- André : Il y a 2 théories qui prévoient la liberté : le communisme et l'anarchie, mais aucune ne l'apporte.
L'anarchie c'est la loi du plus fort.
- Christophe : Il faut avoir la lucidité de limiter l'introspection.
L'homme est un ensemble, il faut l'accepter.
L'introspection à outrance est néfaste.
- René-Louis : Pour comprendre, il faudrait que les gens libres parlent de leur liberté.
- Evelyne : Si on parle de liberté, on ne l'est pas.
Sujet pour mercredi prochain
- Christophe : Où se limite la responsabilité ?
- Marie-Noëlle : Marie-Noëlle : Peut-on tricher avec la réalité scientifique ?
- Gérard : "Rien de grand ne s'est accompli dans le monde sans passion" (Hegel)
- Alain : Pourquoi nous taisons-nous ?
- Michèle : Passion ou patience ?
- Du discours à l'action
- Carole : Qu'est-ce que le bonheur ?
- Alain : Peut-on faire confiance à la liberté.
- Est-ce que la gestion des frustrations est constructive ?
- Sujet choisi : Michèle : Arrêter de se mentir et commencer à vivre.