Texte de Finkielkraut proposé par Nina, extrait de "L'imparfait du présent"

• Nina : Si on n'a pas de critère de valeur, tout est culturel, on peut avoir la culture de son choix.

• Germinal : L'école sert le système. Selon Albert Jacquart, on apprend à être plus fort que ses camarades, non à être plus fort avec soi-même.

• Jacques B. : Je suis d'accord avec le texte mais c'est par rapport à ma sensibilité. Il y a des avantages et des inconvénients. La question est: qu'est-ce qui pèse le plus? On pèse par rapport à des critères, une échelle de valeurs. Est-ce une question philosophique ou politique, sociologique, psychologique? Il y a un dilemme entre harmonie et liberté.

• Christian C. : Le monde est devenu fou. La folie du relativisme. Il n'y a plus de référence à l'universel. Est-ce qu'on peut vivre comme ça? Est-ce que ça a un sens de remplacer Dieu par des valeurs qu'on crée comme dit Nietzsche? C'est folie pure. Il faut chercher des valeurs universelles.

• N'est-il pas illogique pour choisir l'élite de supprimer l'élitisme?

• Nina : Une école plus égalitaire conduit à un abêtissement de tous. Il fallait beaucoup d'années pour avoir le plaisir de naviguer dans l'aventure de l'esprit. L'accent est mis sur la gratification immédiate des désirs non autonomes. Si on laisse l'élève choisir il va regarder la télévision et être éduqué par la culture marchandede la satisfaction immédiate des pulsions

• Georges : Le budget de l'éducation est le plus gros. La France a plus besoin d'ingénieurs que de philosophes. Le ministre de l'éducation n'est pas le ministre de la culture. Le ministre de l'éducation doit faire ce qui est le mieux pour la nation.

• Germinal : Le culturel doit abolir l'élitisme, prendre le relais du biologique. L'homme se détache de ce qui le constitue physiquement. La nature limite l'homme. L'émergence de l'individu ne peut servir le système. Tout ce qui ont créé du culturel étaient des asociaux. L'élitisme n'est pas l'émergence de l'être. L'essence de l'homme est supérieure à l'égalité culturelle. La société pervertit l'être.

• Christiane : On a eu une bonne intention en faisant le collège unique mais on a oublié que l'enfant se contruit. On a fait un magma où tout est raboté. On ne recrute plus que dans les grandes écoles. La sélection par l'argent n'a jamais été aussi grande. La sélection se fait par les mathématiques, ce ne sont pas nécessairement les plus aptes à réfléchir.

• Fabienne : Le peuple remplace ses loisirs par l'humanitaire.

• Georges : En France l'ENA conduit le pays.

• Didier : Les grands révolutionnaires s'accrochent au passé, la révolution les dépasse. Les trains Corail : "Ceci n'est pas un train".

• Nina : Les valeurs de 68 se sont retournées contre les buts originaux.

• Germinal : Je rêve de l'abolition de la hiérarchie qui crée le pouvoir qui crée l'élitisme qui crée le conditionnement qui crée les classes. On s'est séparé de Dieu pour laisser la place au culturel.

• Fabienne : La dualité n'est qu'une façon de parler du réel

• Germinal : On enferme ceux qui ne servent pas le sens. Le sens social est-il un sens moral ?

• Gilles : Et on laisse Germinal en liberté.

• Ionika : Finkielkraut est nostalgique d'un passé.

• Janine : Il faut transmettre des valeurs.

• Christiane : L'élitisme est péjoratif. Il faut s'interroger sur sa vocation, dans quel domaine on peut s'épanouir.

• Marina : Les plus humiliés aiment avoir une place plus haut.

• Christophe : Un français découvert par le service militaire avait un QI terrible, il élevait des chèvres, il est devenu physicien. Est-ce qu'il était plus heureux physicien ? Est-ce que le bonheur est un coefficient? Où est le bonheur?