Café philo du 26 septembre 2000
à La Passerelle, rue des 3 Mages à Marseille
le dernier mardi du mois à 19h30
Votes Thèmes proposés
- 1 Conscience et liberté d'expression face à la mondialisation
- 8 L'homme peut-il être libre ?
- 6 L'humain peut-il vivre seul ?
- 9 L'identité personnelle : qu'est-ce qui fait que je suis ce que
je suis et pas quelqu'un d'autre ?
- 0 Relation entre philo antique et moderne
- 2 Peut-on échapper à ses responsabilités ?
- 3 Peut-on se libérer de ses dépendances ?
- 0 Comment élire une chambre des députés représentative de toutes
les catégories de citoyens ?
Thème choisi : L'identité personnelle.
Résumé des interventions
- Jacques : Notre personnalité est soumise à l'influence de différents déterminismes matériels :
génétique, éducation, histoire personnelle... Notre identité personnelle
n'est-elle que la résultante de ces déterminisme ou bien y a-t-il
quelque chose de plus, d'immatériel, qui échappe à tout déterminisme
physique ?
- Je est-il un autre ?
- (5) Le contexte social influe sur la psychologie.
- (1) La conscience est le regard que l'on a sur soi. L'identité, on la reçoit.
- (-1) Les caractères d'un individu sont déterminés depuis la prise de
conscience dans l'enfance.
- (1) On n'a pas toujours l'occasion de développer ses capacités.
- (4) Pyramide des 4 phases d'acomplissement de l'individu :
- assumer ses besoins physiologiques
- se reconnaitre lui-même
- reconnaissance des autres
- acomplissement de moi-même
- (-1) se forger un caractère, avoir des traits de caractère, le caractère
s'affirme, base génétique ? déja identité.
Au delà de l'éducation, quelque chose d'intime, le caractère.
- Animateur : On arrive avec un potentiel, qu'est-ce qu'on va en faire ?
La graine a tout le potentiel de l'arbre.
- Sylvain : les anciens disent que le corps est régi par ce que l'on pense.
- Le hasard n'est pas déterminé.
Je suis obligé d'être en phase avec ce que la société attend de moi.
- Jacques : Il y a une marge de manoeuvre dans les limites sociales dans nos
sociétés modernes plus que dans les sociétés traditionelles.
- Ce n'est pas le hasard, c'est l'inconnu
- Destin, réincarnation, autre dimension.
- Y a-t-il une règle intérieure dans cette dimension ?
- Au dela de tous les déterminismes génétique, culturel.
- Helmut : Le but, c'est éviter la souffrance, rechercher la satisfaction.
On ne nait pas humain, on devient humain
On fait des associations à partir de choses où il n'y a pas d'associations.
La liberté est là, dans l'aptitude.
- Ce ne peut être autre chose que servir d'autres hommes.
- Jacques : Si c'est le seul but ça tourne en rond : le but est d'aider à aider à aider...
Il faut que ça s'arrête pour que ça ait un sens.
- Helmut : L'individu et la société. Une société n'est pas une juxtaposition
d'individus.
- (1) On a le meme but que les animaux : la survie de l'espèce.
- Georges : C'est ma différence qui fait que je suis ce que je suis.
- Fondamentalement, il faut penser qu'on est libre, faire le postulat .
- Dans la liberté il y a un profond déternminisme.
- La liberté apparait comme un fardeau.
- Eric : La culture c'est le savoir qu'on transmet à la nième génération
qu'on est là pour procréer.
- (1) L'écriture sert à la surve de l'espèce.
- (6) Chaque être humain nait avec un don. Savoir quel don on a.
- Animateur : QUelque chose qui va nous distinguer du reste du vivant.
J'ai la conscience de vivre.
- C'est ce qui nous manque qui crée l'identité.
- Helmut : Je crois que l'unicellulaire est conscient de lui-même.
Faire la différence entre soi corporel et son environnement, n'importe
quel microbe peut le faire, même chacune de nos cellules.
- Jacques : On a posé le problème de la nature de la conscience : est-ce
qu'elle émerge d'un mécanisme ou est-ce quelque chose de plus, d'immatériel ?
Nous sommes constitués de cellules qui sont elles mêmes constituées de
molécules qui sont régies par les lois de la physique. Y a-t-il une place
pour l'esprit ? A un niveau suffisemment profond de la matière, les lois
de la physique quantique sont non déterministes, et il pourrait y avoir là
une place pour l'esprit.
- Pierrot : L'esprit serait par delà la matière.
- Helmut : Ce "par delà" me gène.
Il faut que je sois différent, supérieur.
Il faut que l'humanité justifie les conneries qu'elle fait.
L'homme est responsable des changements climatiques.
Cette question de l'esprit nous coupe de la réalité.
Le vivant cherche à maintenir sa forme.
- Georges : Le monde s'offre à nous sous la forme d'une ignorance, transcendance.
Nous sommes faits de cellules, mais qui a créé les cellules ?
- (1) Faut-il appeler cette transcendance esprit ou complexité ?
- Les neurones ne savent pas qu'ils font partie d'une conscience supérieure.
- Est-ce que les atomes qui constituent les cellules ont conscience d'exister ?
- Helmut : Conscience ne signifie pas pensée
- Pense-t-on avec des mots ?
- Jacques : Je pense que la source de la pensée est non verbale, même si elle
peut ensuite être traduite avec des mots.
- Pierrot : "Au commencement était le verbe" est parfois traduit par
"Au commencement était l'expression".
- (1) Pourquoi ne parle-t-on pas de sensation plutôt que de conscience ?
- Penser c'est être conscient de ce à quoi on pense.
- Helmut : Les latins ont été balayés par les barbares qui avaient moins de mots.
Plus de mots ne facilite pas l'action efficace.
- L'identité personnelle c'est le fait de connaitre sa propre histoire,
connais-toi toi même.
Comment être cohérent ?
La psychanalyse résout la souffrance dans un cadre mythologique.
- Jacques : Une autre façon de poser la question de l'identité personnelle
est : "Est-ce que l'esprit émerge de la matière ? "
- Helmut : Pourquoi est-ce qu'on pose cette question ? Parce qu'on veut être supérieur.
Ce n'est pas le tout d'être heureux, il faut que les autres soient malheureux.
- Georges : créer son identité. Je suis celui que tu seras.
- Qu'est-ce qui fait ce qu'on n'est pas ?
- Helmut : fracture entre être indépendant de la matière et être qui émane de
la nature.
- En chinois "bonheur" s'écrit "cheval maison femme".
Etre en lui est vide.