Café philo du samedi 18 octobre 2003 au Voltigeur à Paris
Discussion sur un texte : Haine(s) philosophie et politique
Extraits du débat
- On ne peut pas apprendre en s'introspectant uniquement.
- Pascal : Je récuse la notion de nature humaine. On n'observe pas la nature humaine mais son comportement. Il ne faut pas dire "je sens la colère" mais "je suis la colère". On fait une division fallacieuse entre moi et le comportement. Gérer la colère entretient la colère. La maîtrise suppose une division. Ca ne peut pas marcher. Il faut que je cesse de me voir en tant qu'objet.
(...)
- Guy : Il ne faut pas passer l'homme à la moulinette à travers des méthodologies.
- Christiane : La passion, on la subit, on ne peut rien faire, on la perçoit, c'est un caractère fondamental de l'homme. Les lois, on peut les vérifier.
- Pascal : Ce texte n'est pas un programme de recherche parce qu'il fait une confusion entre l'hypothèse et la supputation, l'allégation, quand il dit qu'il faut appréhender les affects comme des objets naturels. L'hypothèse est une supposition fondée sur des faits. Il n'y a pas de faits. On ne sait pas s'il y a une loi.
(...)
Une règle n'est pas une loi. La notion d'objet peut être fallacieuse, elle va de pair avec la notion de concept. Il faut trouver quels sont les bons concepts. (...)
On combat la colère. C'est là qu'intervient la règle. On n'a rien découvert, on a surchargé le comportement par une règle.