Café philo du mercredi 20 mars 2002 à l'Arob@s à Nice
Sujet : A qui ou à quoi peut-on se fier ?
Animé par Eve Depardieu
Extraits résumés du débat
- Hervé : La confiance se construit, elle n'est jamais acquise.
- Liliane : Autrefois la moralité était à la base de la société.
- Jacques : Je fais confiance à ceux qui ne m'ont jamais menti. Si quelqu'un me demande de lui faire confiance alors que je le connais à peine, je soupçonne qu'il veuille me manipuler. Inversement, si quelqu'un me soupçonne de lui mentir alors que je ne lui ai jamais menti pendant des années, je me demande à quoi ça sert et je peux être tenté de commencer à lui mentir.
- La confiance se perd aussi vite qu'elle se construit.
- Hervé : Beaucoup ont fait confiance à leur entreprise et sont en train de crever de l'amiante.
- Liliane : Autrefois il n'y avait pas de chômage. C'est ça qui change tout. Maintenant certains disent : ça ne me plait pas ce que je fais, je vais me mettre au chômage, faire une formation...
Autrefois la religion avait plus d'importance.
- Odile : Autrefois dans les villages on ne fermait pas les portes, mais il y avait des mensonges dans les familles.
- Gaelle : Il faut que l'homme croie en quelque chose, quelqu'un.
- On ferme sa porte parce qu'on sait qu'on peut être agressé. Autrefois il n'y avait pas d'informations.
- Patrick : On n'a confiance qu'en soi. On connait ses propres pensées.
- Jacques : Quel rapport y a-t-il entre chômage et méfiance ?
- Liliane : Autrefois il y avait moins de compétition, de haine, de chipotage.
- Hervé : La confiance dans les villages : si quelqu'un se conduisait mal, le fusil était au-dessus de la cheminée.
- A Marseille il y a un immeuble de Le Corbusier conçu pour vivre comme dans une bulle.
- Kiko : Il parait que ça n'a pas marché.
- Je ne comprends pas l'expression "confiance aveugle". C'est les yeux grands ouverts qu'il faut faire confiance.