Café philo du dimanche 2 mars 2003 au Bastille à Paris
Thème: Ce n'est pas le doute qui rend fou, c'est la certitude
Animé par Bruno
Vote du sujet
- 14 Le progrès est un lumineux désastre
- 7 Existe-t-il de saines colères ?
- 8 La violence
- 10 Si nous disions tout la vie serait un océan d'ennui
- 5 Serait-il souhaitable de pouvoir connaitre son avenir ?
- 8 Savoir se ramasser intérrieurement pour une action juste
- 20 Ce n'est pas le douteee, c'est la certitude qui rend fou
- 9 Est-ce que l'hypocrisie est préférable à la franchise ?
- 5 Pour les vertus de laa guuerre ?
- 12 Qu'est-ce que l'au-delà ?
- 9 Chacun sa musique
- 17 Une vie qui n'est pas examinée ne mérite pas d'être vécue
Extraits du débat
- Jacques V. : Le doute est la fonction de la conscience qui procède par négation de ce qu'elle n'est pas.
- Mathias : la tolérence, cohabitation dans l'ignorance de différents ghettos, toutes les vérités sont possible,
c'est mauvais.
- Fabienne : La certitude, de quoi protège-t-elle ?
- Jacques D. : C'est le contraire : parce qu'on a un esprit inefficace on s'accroche à des certitudes.
- Jacques B. : "Chacun sa vérité c'est mauvais" ce n'est pas une vérité philosophique.
Le propre de la philosophie est de s'élever au-dessus des psychologies individuelles.
Les systèmes libéraux et autoritaires ont chacun leurs avantages et leurs inconvénients.
Selon sa psychologie ces avantages et ces inconvénients pèseront plus ou moins lourd.
"Chacun sa vérité c'est mauvais" c'est une vérité relative c'est-à-dire incomplète, que l'on peut
compléter : "Chacun sa vérité, ça ne me convient pas" c'est une vérité absolue mais anecdotique car
concernant la petite personne qui parle et non l'univers dans sa globalité.
Le mal vient du fait qu'on veut faire le bien aux autres, sa conception du bien, et c'est un prétexte à une manipulation
notamment avec la religion. On est persuadé que sa religion est la seule vraie religion
et par pitié pour les pauvres gens qui pratiquent une autre religion on veut leur imposer
la vraie religion, et ça donne les guerres de religion. Il vaudrait mieux laisser les autres
se tromper et subir les conséquences de leurs erreurs.
- Marina : Une grande certitude c'est que le temps passe. On met en doute le temps, ce qu'il y a autour de nous, nous-même,
on s'approche de l'être divin, l'essence de la vie.
- Fabienne : Le discours est dépassé par le silence, certitude sans mot. C'est ça qui peut être la liberté.
- Marina : Le silence de l'esprit peut être seulement de l'atemporalité.
- Pascal : Il faut distinguer quête et enquête.
L'homme perdu se lance dans une quête d'un aboutissement qui le réconforte.
Le doute scientifique ne conduit pas à une quête mais à une enquête.
- Gérard : L'harmonie c'est la conciliation des contraires, non la réduction des différences.
- Le regard des autres me dit que je suis fou.
- Mathias : On se prend pour la vérité. "Je suis la vérité, la vie", celui qui a dit ça était un fou qui se prenait pour Dieu.
Oser penser c'est oser être Dieu, c'est très dangereux.