Café philo du dimanche 16 mars 2003 au Bastille à Paris
Sujet proposé par Frédéric : Le désir est-il ennemi de la volonté ?
Animé par Bruno
Extraits du débat
- Frédéric : Le désir c'est le rêve, le fantasme, la passion, il vient des profondeurs de l'être, nous échappe,
est désordonné, pluriel, pousse comme la mauvaise herbe, peut nous submerger, Quand on est dans le désir on n'est pas dans la réalité.
Il est associé à l'enfant.
La volonté est réalisation pratique, choix personnel conscient délibéré qui engage l'individu, suppose une réflexion préalable, un travail, un effort,
permet d'agir efficacement.
Elle est associée à l'adulte.
- "Vouloir vraiment c'est vouloir ce qu'on ne veut pas".
- Jacques D. : Comment peut-il y avoir volonté sans désir?
- Pascal : Il n'y a qu'un désir qui a plusieurs objets.
La volonté s'appuie sur un objet de désir retenu. Elle suppose un effort, la contradiction entre un objet de désir et un autre, donc le désordre.
Une action sans volonté est-elle possible ?
- Jean : Le désir est plus puissant dans la durée.
- Claudine : Le désir nourrit la volonté dans l'idéal. Pour savoir qui on est il faut travailler sur son désir,
se déconditionner de ce qu'on nous a inculqué.
- abine : Une volonté sans désir est un ordre. La volonté est un désir conscient.
- Germinal : Le désir inclut la volonté.
Introspection de soi.
- Frédéric : La volonté n'est-elle pas un autre désir ?
Il y aurait plusieurs désirs qui s'opposent.
- Jacques B. : Y a-t-il quelque chose qui nous constitue qui ne vienne pas de l'extérieur ? Si oui d'où ça viendrait ?
Sinon au nom de quoi une influence serait plus authentique qu'une autre ? Quand on dit
qu'on de déconditionne de ce qu'on nous a inculqué, n'est-ce pas un conditionnement qui en combat un autre ?
(...)
- Pascal : Les valeurs c'est le masque. Pour faire le mal on a besoin de valeurs. Une des actions les plus désordonnées est de vouloir mettre de l'ordre,
gérer le désordre. Il faut mettre fin au désordre.
- Jacques V. : On est malade quand on ne satisfait pas ses désirs.
- Frédéric : Il y a une hypocrisie de la volonté collective.
- Monique : Est-ce qu'on n'a pas confondu désir et envie ?