Café philo du 14 mars 2003 au Relais Jussieu à Paris
Sujet proposé par Henri : Peut-il y avoir création ou progrès sans instabilité ?
Animé par Jacques Diament
Vote du sujet
- 5 Accepter la démocratie est-ce aliéner les idéaux ?
- 2 La légitimité et la dissimulation
- 3 Pour corriger le mal il faut en connaitre les causes
- 10 Peut-on concilier civilisation et violence ?
- 7 Peut-il y avoir un système philosophique de masse ?
- 5 Etre sage est-ce éviter les excès des passions ?
- 5 L'homme est la mesure de toutes choses
- 11 Peut-il y avoir création ou progrès sans instabilité ?
- 3 Les subjectivistes sont-ils fous ?
- 4 Ni pute ni soumise
Extraits du débat
- Germinal : L'ordre peut naître du désordre.
- Jacques B. : Une évolution continue peut entraîner une rupture discontinue, un déséquilibre conduisant à un nouvel équilibre.
- J'aime l'harmonie et la stabilité, c'est dommage qu'on ait besoin du progrès.
- Jacques D. : L'équilibre est un passage d'un déséquilibre à un autre.
- Germinal : L'organisation a besoin de désorganisation pour s'organiser. Ce qui crée la forme c'est l'idée. Créer l'idée c'est l'affectif. L'anarchie ce n'est pas le bordel, c'est l'auto-organisation.
- L'harmonie c'est quand on n'a pas de raison de vouloir changer l'ordre des choses.
- Jaime : L'harmonie c'est l'harmonisation.
- Jacques D. : Dans l'harmonisation il y a l'idée d'un changement.
- Claude : L'instabilité permet de sortir d'un mode de réalité trop figé.
- Jean : L'univers n'est pas un écosystème mais un accident.
- Jacques B. : L'équilibre stable revient dans sa position quand on le perturbe, l'équilibre instable s'en écarte. Le déséquilibre est une transition d'un équilibre à un autre.
L'harmonie sans harmonisation est possible quand tout le monde est en harmonie, mais quand il y a des personnes différentes dans une société on est confronté à un dilemme : harmoniser, rendre ces personnes suffisemment semblables pour être en harmonie, ce qui entraîne des frustrations pour celles qui s'écartent trop de la norme, ou bien accepter une certaine disharmonie pour plus respecter la liberté de chacun. Il faut choisir entre la liberté ou l'harmonie.
- Germinal : On peut jouer chacun sa musique mais en faisant en sorte de constituer un orchestre suffisemment harmonieux.
- Jean : On a besoin de repères éthiques.
- Jacques B. : Doit-on constituer un seul orchestre jouant une seule musique, ou plusieurs orchestres jouant chacun sa musique, à condition d'être suffisemment séparés pour ne pas être gênés par la musique des autres ?
- Marie-Paule : Il y a une pérennité de l'échelle de valeurs et du moi.
- Claude : On a besoin d'instabilité pour espionner l'intériorité. Il faut un juste milieu.